Curcuma

CURCUMA




Ingrédient indispensable et synonyme de la couleur de la cuisine indienne.

Le curcuma est aussi un élément précieux dans les applications curatives et préventives.

Le curcuma est de la famille des zingibéracées.

En Sanskrit le nom le plus courant est Haridra, il est dénomé aussi Rajani, Gautri, Varnavat, Nisha dans les textes anciens.

Autres traductions :
Tumeric en Anglais ; et Haldi en Hindi ou Penjabi.
Jianghuang en Chinois, qui signifie « gimgembre jaune » du fait que les rhyzome de ces deux sont quasi identique.

C’est le rhizome qui est utilisé, quelques fois bouilli, la plupart du temps réduit en poudre.

Ses actions sont : aromatique, stimulante, tonique et carminative.
Appliqué par voix interne, en cataplasme, en fumigation, onction, lotion.

Le curcuma est utilisé pour stimuler la digestion, notamment parce qu’il augmente la sécrétion biliaire. D’où sont utilisation systématique dans la cuisine indienne. Et est prescrit dans tout les problémes liés à de l'inflammation.

En pharmacologie le curcuma contient des substances appelées curcuminoïdes.
Antioxydants puissants, ce qui explique sa présence dans de nombreux traitements de divers troubles inflammatoires : douleurs arthritiques, rhumatismales ou menstruelles ainsi que pour accélérer la guérison des ulcères, des blessures ainsi que des lésions causées par la gale et l’eczéma.

Après décoction l’eau de curcuma est utilisée en lotion en cas de conjonctivite.

La poudre de curcuma mélangée à la pulpe de feuille de neem est un anti-parasite intestinal.

La fumée de curcuma aide à la dispersion des cathares et mucus épais.

Recherches médicales
Afin d’avoir des appuis scientifiques des chercheurs se livrent au essais clinique, notamment sur les actions anti-inflammatoires du curcuma, propriété reconnu depuis toujours en Ayurvéda.

Le curcuma a des effets protecteurs sur la muqueuse gastrique et inhibe la bactérie Helicobacter pylori, qui est responsable de la plupart des ulcères gastriques et duodénaux.

Au cours d’une étude sans placebo, des chercheurs ont observé une guérison complète chez 75 % des 25 sujets ayant consommé 3 g de curcuma par jour durant 12 semaines. Mais les essais cliniques et les résultats ont encore insuffisament concluants pour les chercheurs.

Quelques études préliminaires ont tenté d’évaluer l’efficacité du curcuma (seul ou en combinaison avec d’autres substances) pour soulager l’inflammation, avec des résultats prometteurs, mais qui demandent à être confirmés. Par exemple, au cours de deux essais, on a comparé l’effet de 1 200 mg de curcumine à celui de la phénylbutazone, un médicament anti-inflammatoire. La curcumine s’est révélée aussi efficace que le médicament auprès de patients souffrant d’arthrite rhumatoïde et d’oedème postopératoire.

Dans le domaine de la recherche contre le cancer les chercheurs pensent que les effets antioxydants et anti-inflammatoires de la curcumine pourraient être des atouts importants dans la prévention et le traitement et de multiples essais sont en cours.

Les données sont peu nombreuses pour l’instant mais un essai préliminaire laisse penser que la consommation de curcuma pourrait être associée à une baisse de production des mutagènes chez les fumeurs. Une étude publiée en 2001 a porté sur 25 sujets prédisposés au cancer ou a une rechute : après trois mois de traitement (jusqu’à 8 000 mg de curcumine par jour), les lésions précancéreuses de sept patients montraient des signes de régression. Le petit nombre de sujets et l’absence d’un groupe placebo limite cependant la portée de ces résultats.

Des essais indiquent que la curcumine inhibe la prolifération des cellules cancéreuses en agissant à divers moments de leur développement, et qu’elle favorise la fabrication d’enzymes qui aident le corps à se débarrasser des cellules cancéreuses. Cancer chemopreventive effects of curcumin. Surh YJ, Chun KS. Adv Exp Med Biol. 2007;595:149-72. Review.

La Commission Européenne et l’Organisation Mondiale de la Santé reconnaissent l'efficacité des rhizomes du curcuma pour traiter la dyspepsie, c’est-à-dire des troubles digestifs comme les maux d’estomac, les nausées, la perte d'appétit ou les sensations de surcharge. Au cours d'un essai à double insu sur 116 sujets souffrant de dyspepsie, le curcuma, à raison de quatre fois 250 mg par jour, a été nettement plus efficace qu’un placebo pour soulager les symptômes des participants.

Thamlikitkul V, Bunyapraphatsara N, et al. Randomized double blind study of Curcuma domestica Val.for dyspepsia. J Med Assoc Thai 1989 Nov;72(11):613-20.